DES ÉCRITS QUI TRAVERSENT L'INTIMITÉ DE MON JOURNAL.
DANS UN MONDE Où IL EST DIFFICILE D'ÊTRE COMPRIS, ET ENCORE PLUS D'ÊTRE SUPPORTÉ, MAIS SURTOUT D'ÊTRE SOI-MÊME.
En espérant que mes écrits resonnent avec vous.
La maternité m’a engouffré si loin. Comme je m’étais promis n’allait pas m’arriver. Je me l’étais promis, sans connaître la force qu’elle avait. Et si j’avais su, je me serais protégé un peu plus.
Et je crois que c’est le principal problème des femmes, on sous-estime la force puissante de la maternité.
La force qu’elle nous donne mais aussi celle qu’elle nous enlève.
On se sent forte, mais simplement parce qu’on n’a pas le choix.
Et en vérité on est toute petite, et c’est effrayant. Et notre nouveau rôle ne nous permet pas d’avoir peur. On doit être forte, pour tout le monde. Mais surtout pour soi.
Donc oui, je me suis perdu dans ce rôle de maman. Ce rôle qui m’a pris 4 ans à virevolter, pour finalement me retrouver. Retrouver celle que je suis et perdre celle que j’étais. Apprendre a comprendre la nouvelle moi.
Celle qui n’est plus seule, jamais. Celle qui doit être forte, tout le temps.
Et mon fils, qui a maintenant 1 an et demi, qui joue seul dans sa chambre, à côté de sa sœur. Et moi, depuis mon sofa, je les regarde. Et j’arrive à réfléchir, à respirer, à vivre. Mes pensées font du sens, car personne n’est là pour les occuper.
J’arrive à tranquillement reprendre mon souffle, quelques minutes à la fois. Et je revis.
Je me suis arrêté dans le jardin, avec le son des oiseaux, le rire des enfants, la brise fraîche du nord, les éclats de l’eau de leur piscine sur mes jambes. J’ai regardé le ciel et j’ai réalisé que ça faisait des années que je n’avais pas rêvé. Mes désirs. Mon futur. Mes buts, mes rêves, mes passions, mes envies.
Je me laissais bercer par la routine, les demandes, les câlins, les repas, les activités, les sacs, les couches, les virus… Je me laissais bercer par la maternité.
Eux et eux et moi, sur le côté.
Et je n’éprouve aucun regret. Parce que pour chaque bobo, chaque peine et chaque frayeur, j’étais là. Là pour eux. Comme une maman devrait l’être. Nous sommes leur monde, leur univers. Et c’était mon devoir de l’être, à sa juste valeur.
Et donc un matin, j’ai regardé le ciel et j’ai osé rêver.
Ma tête a virevolté, parce que je n’avais pas rêvé depuis si longtemps. Et je le faisais si bien plus jeune, je ne faisais que ça. Donc pourquoi était-ce devenu si peu naturel? Parcequ’il y avait trop à rêver peut être?
Tout ce bousculait dans ma tête. Mes envies et mes désirs s’entrechoquaient. Et si le ciel était à moi, et si je pouvais faire et être qui je voulais. Si ces 4 années a m’oublier voulait maintenant dire que c’était mon tour, j’avais tout donné donc tout m’était maintenant due!
J’ai écrit, car c’est dans ses moments ou tout devient clair. Ou ma tête arrête de tourner. Les pages se remplissent d’elles-mêmes, sans que je n’aie à réfléchir, mes doigts mes mains et ma tête en harmonie, la vérité que même moi ne sachant, tombant sur les lignes de mon journal.
Mon mari m’a vu virevolter. Me chercher.
Et ce qu’on ne s’avait pas, c’était qu’écrire allait m’aider à me chercher, mais aussi m’aider à me trouver.